#Politique : Succès Masra ou l’art de la contradiction et du populisme
On ne peut discréditer le choix du peuple tchadien et venir quémander, réclamer des services à ceux qu’on ne reconnait pas.
D’après nos sources, l’ex 1er ministre Succès Masra s’active nuits et jours à harceler les autorités dont il conteste la légitimé, de lui accorder des droits dont il se prévaut de les obtenir.
D’abord le décret 1624 N°715/PR/2018 portant statut des anciens premiers ministres dans son article 4 est clair avant qu’il ne soit abrogé. (Voir document adjoint à l’article).
Les anciens premiers ministres de la république du Tchad ayant exercé leur fonction au moins 12 mois bénéficient des droits et avantages suivants : une rente à taux plein d’un montant de 2 millions FCFA et une indemnité unique d’installation d’un montant de 10 millions FCFA.
Ensuite le même décret référencé avec les mêmes dispositions fut abrogé, mais dans son article 4 un nouveau dispositif vient annuler les échéances de 12 mois de longévité. Mais là n’est pas le problème…
Ce qui étonne est la démarche pleine de populisme du président des transfos.
Suivant la défaite électorale, Succès Masra n’a pas voulu reconnaître d’abord les résultats issus des urnes, pire se sachant qu’il va être invité à l’investiture comme 1er ministre, il avait précipité sa démission à l’avance prétextant des justifications non avérées. Toutes ses démarches étaient de faire savoir aux officines étrangères et l’Union européenne qui l’avait parrainé que l’élection présidentielle lui a été volée. Mais ce que le public tchadien ne sait pas, c’est la parallèle de démarches tout à fait différente qu’emprunte l’homme du balcon de l’espoir.
Juste après sa démission, il entreprit de rencontrer le président Mahamat Idriss Déby Itno. L’audience lui aurait été accordée, mais sans façon et aucun égard à lui-même il demanda s’il pourrait être reconduit comme 1er ministre. La stupéfaction fut grande face aux déroulés de ses sorties populistes et trompeuses. On ne peut se jouer de l’esprit du peuple tchadien, se disant le jour être son bouclier, et le soir celui qui trahit les principes pour penser à sa propre pomme.
Encore aujourd’hui, celui qui prétend offrir son salaire aux autres parce que son économie et les rentes pendant son passage à la BAD lui suffiraient de finir ses jours tranquillement. Est-ce à comprendre que le marigot s’est tari ? Puisque maintenant Succès Masra réclame avec véhémence, à cor et à cri des droits qu’il avait décliné auparavant par arrogance et omnipotence.
Le Tchad doit réviser ses textes et ne prendre en compte réellement les hommes et femmes qui l’ont servi valablement comme 1er ministre, avec de vrais résultats à la clé. Très sérieusement l’on ne peut venir camper 4 à 5 mois comme chef de gouvernement sans aucun résultat tangible, aucune vision, que du populisme ambiant, et à la fin être garanti de percevoir les largesses de l’état.
L’histoire est souvent têtue pour ceux qui se moquent d’elle. A force de trop parler dans l’insolence et la démagogie, qui aurait pensé que l’homme du balcon perché travaillerait en douce pour se faire mousser, ou encore vouloir garder la primature ?
Une leçon de vie aux amateurs de la politique.
Parler peu et parler vrai, même si c’est sur un terrain politique. Sinon, le ciseau du coiffeur n’est jamais loin pour vous le rappeler.