Burkina Faso : une dizaine de morts suite à une attaque dans l’ouest
Une dizaine de civils ont été tués, vendredi 16 juin, lors d’une attaque perpétrée par des djihadistes présumés dans l’ouest du Burkina Faso, selon les informations de plusieurs sources sécuritaires et locales.
« Dans la nuit d’hier (vendredi 16 juin), des individus armés ont attaqué le village de Sara », localité située dans la commune de Bekuy, à moins de 100 km de Bobo-Dioulasso, la deuxième ville du pays, a indiqué à une source sécuritaire. « On déplore malheureusement une dizaine de morts et plusieurs blessés », a poursuivi la même source.
« Il y a neuf corps qui ont été inhumés ce samedi. Mais deux personnes ont également succombé à leurs blessures, ce qui porte le bilan à onze morts », a de son côté affirmé un des habitants de la zone. Un autre habitant a précisé que les « terroristes » sont entrés dans le village vers 20H00 (GMT et locales). « Ils ont ouvert le feu sur un groupe de personnes. Certains ont été mortellement touchés dans leurs maisons et d’autres blessés. »
Une deuxième source sécuritaire, qui a confirmé l’attaque, a expliqué que des opérations de ratissage ont été lancées dans la zone ainsi que dans « d’autres régions ciblées par les groupes armés », sans plus de précision.
Mercredi, de l’autre côté du pays, dans l’est, une quinzaine de « terroristes » ont été tués lors d’une riposte à une attaque contre une unité du Groupement de Forces du Secteur-est (GFSE), près de Kompienga, selon l’état-major des armées.
Le Burkina est pris depuis 2015 dans une spirale de violences djihadistes apparues au Mali et au Niger quelques années auparavant et qui s’est étendue au-delà de leurs frontières. Les violences ont fait depuis sept ans plus de 10.000 morts, civils et militaires, selon des organisations non gouvernementales, et plus de deux millions de déplacés internes.
Le pays est dirigé depuis septembre dernier par une junte militaire avec le capitaine Ibrahim Traoré à sa tête. Ce dernier est arrivé au pouvoir après un coup d’Etat, le deuxième en huit mois. Selon le gouvernement, l’armée contrôle actuellement 65% du territoire national.
Source: Tv5monde Afrique