Au Maroc, un puissant séisme fait au moins 296 morts dans la région de Marrakech

Marrakech, Maroc – Dans la nuit du vendredi 8 au samedi 9 septembre, un violent séisme a frappé la région de Marrakech, au Maroc, causant la mort d’au moins 296 personnes, selon les autorités. L’épicentre de ce tremblement de terre d’une magnitude de 7 sur l’échelle de Richter se trouve au sud de la ville touristique. Les blessés sont quant à eux au nombre de 153. Des secousses ont été ressenties dans d’autres grandes villes marocaines telles que Rabat, Casablanca, Agadir et Essaouira.

Le Centre national pour la recherche scientifique et technique (CNRST), basé à Rabat, a confirmé que la magnitude du séisme était de 7 degrés sur l’échelle de Richter et que son épicentre se situait dans la province d’Al-Haouz, au sud-ouest de Marrakech, l’une des destinations touristiques les plus prisées du pays.

Selon un communiqué du ministère de l’Intérieur, le bilan provisoire fait état de 296 personnes décédées dans les provinces et communes d’Al-Haouz, Marrakech, Ouarzazate, Azilal, Chichaoua et Taroudant. Le nombre de blessés s’élève à 153, qui ont été transportés et hospitalisés dans les établissements de la région.

Les médias marocains ont rapporté qu’il s’agit du séisme le plus puissant jamais enregistré dans le royaume. Les autorités ont immédiatement mobilisé tous les moyens nécessaires pour venir en aide aux zones sinistrées, comme l’indique le communiqué du ministère de l’Intérieur.

Des images circulant sur les réseaux sociaux ainsi que les témoignages des habitants font état de dégâts considérables dans plusieurs villes touchées. Dans une localité de la province d’Al-Haouz, une famille s’est retrouvée piégée sous les décombres de sa maison effondrée, selon les médias.

La secousse sismique a également semé la panique parmi la population de Marrakech et d’autres grandes villes marocaines. De nombreuses personnes sont sorties dans les rues, craignant l’effondrement de leurs habitations. Des images diffusées sur les réseaux sociaux montrent d’importants débris d’habitations jonchant les ruelles de la médina de Marrakech, ainsi que des véhicules écrasés par des pierres.

Des témoignages poignants ont été recueillis auprès des survivants. Michaël Bizet, un Français âgé de 43 ans et propriétaire de trois maisons traditionnelles dans la vieille ville de Marrakech, raconte : « J’étais dans mon lit quand tout s’est mis à trembler. J’ai cru que mon lit allait s’envoler. Je suis sorti dans la rue à moitié nu et je suis allé tout de suite voir mes riads. C’était le chaos total, une vraie catastrophe, la folie. »

Abdelhak El Amrani, un habitant de Marrakech âgé de 33 ans, témoigne à son tour : « Vers 23 heures, on a senti une secousse très violente, j’ai réalisé que c’était un tremblement de terre. Je voyais des bâtiments qui bougeaient. Nous n’avons pas forcément les réflexes dans ce type de situation. Puis je suis sorti, il y avait beaucoup de monde dehors. Les gens étaient tous sous le choc et en panique. Les enfants pleuraient, les parents étaient désemparés. »

Des images diffusées sur les réseaux sociaux ont également montré une partie d’un minaret effondré sur la célèbre place Djemaa El-Fna, au cœur de Marrakech. Dans le cadre des efforts de secours, le centre régional de transfusion sanguine de Marrakech a lancé un appel à la population pour faire don de leur sang en faveur des blessés.

Le séisme a été ressenti jusqu’en Algérie voisine, dans plusieurs provinces de l’ouest. Cependant, selon la défense civile algérienne, aucun dégât ni victime n’a été signalé sur le territoire algérien.

Ce puissant séisme rappelle les précédents événements sismiques qui ont marqué l’histoire du Maroc. Le 24 février 2004, un séisme de magnitude 6,3 avait secoué la province d’Al Hoceima, à 400 km au nord-est de Rabat, causant la mort de 628 personnes et provoquant d’importants dégâts matériels. Plus tragiquement encore, le 29 février 1960, un tremblement de terre avait dévasté la ville d’Agadir, sur la côte ouest du pays, faisant plus de 12 000 morts, soit un tiers de la population de la ville.

Les autorités marocaines restent mobilisées pour faire face à cette nouvelle catastrophe naturelle. Des efforts considérables sont déployés pour venir en aide aux zones sinistrées, notamment en termes de secours d’urgence, de prise en charge médicale et de reconstruction des infrastructures endommagées.

Alors que le pays se remet de cette tragédie, il est essentiel de souligner l’importance de la préparation aux catastrophes naturelles, notamment les séismes, ainsi que la mise en place de mesures de sécurité et de prévention pour minimiser les risques et protéger la population.

Le Maroc, en tant que pays situé dans une zone sismique active, doit continuer à renforcer ses capacités de prévention, de surveillance et de réaction face aux séismes. Il est également crucial d’informer et de sensibiliser la population aux mesures de sécurité en cas de tremblement de terre, afin de réduire les pertes humaines et matérielles lors de tels événements.

En cette période de deuil et de reconstruction, la solidarité et le soutien de la communauté internationale sont essentiels. Le Maroc fait face à un défi majeur, et il est primordial que les efforts conjoints des autorités, des organisations humanitaires et des citoyens permettent de surmonter cette épreuve et de reconstruire les communautés affectées.

Le pays se relèvera, comme il l’a fait par le passé, mais il est essentiel de tirer les leçons de ces événements pour mieux se préparer à l’avenir et protéger la vie de ses citoyens.

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