Présidentielle2024: Tensions et enjeux politiques au cœur de la capitale tchadienne
Un tour à N’Djamena,hier ce sont les Forces de Défense et de Sécurité qui avaient accompli leurs devoirs civiques. Aujourd’hui, lundi 6 mai 2024, c’est le tour des civils. Ce matin,une visite effectuée dans les différents bureaux de vote de la capitale tchadienne, N’Djamena, nous donne ce constat.
Les rues et les ruelles sont désertes et la circulation est limitée dans les différents axes de la ville de N’Djamena.
Les marchés semblent vides et les boutiques sont presque fermées.
Des véhicules des forces de sécurité sont stationnés au niveau de quelques ronds-points de la ville de N’Djamena. On y trouve des voitures lourdement armées et des agents bien équipés de leurs lacrymogènes, donnant l’impression d’être prêts à tirer sur quiconque ou quoi que ce soit.
Les quartiers sont inondés par des citoyens, hommes et femmes, ne parlant que de politique. Des personnes âgées et de jeunes adultes se chamaillent sur les enjeux politiques du Tchad et affirment que « depuis Ngarta jusqu’à nos jours, le Tchad n’a jamais connu un président démocratiquement élu », ce qui est impossible pour certains mais qui reste à concrétiser et réaliser aujourd’hui à travers les urnes pour d’autres.
« La population est inquiète d’éventuelles tensions pendant ou après le scrutin », rapporte un électeur devant un bureau de vote.
Plusieurs bureaux de vote manquent de personnel et ne comptent que 5 à 6 délégués des partis politiques en lice.
Un bureau de vote se retrouve avec 6 délégués du parti Les Transformateurs, venus sur instruction de leurs chefs. Amina Tidjani, coordinatrice de l’ONG Voix de la Femme et observatrice, a demandé en tant qu’observatrice au président du bureau de vote de réduire le nombre de délégués des partis politiques et de veiller à ce qu’ils respectent une bonne transparence du scrutin.
Un bureau de vote se plaint d’un manque de matériel, notamment des carnets de vote.